Le pouvoir protecteur des perles.
Des dents de renard et des perles d’ivoire plus ou moins grossièrement travaillées ont été retrouvées dans des tombes datant de plusieurs milliers d’années avant Jésus Christ, entourant ou recouvrant des squelettes de tous âges.
Nos ancêtres redoutaient les forces naturelles. En se parant de ces perles fabriquées à partir d’animaux, ils pensaient s’imprégner de leurs qualités et de leur force pour mieux résister à leurs dures conditions de vie.
Tout en gardant leur pouvoir protecteur, les perles ont acquis peu à peu une fonction esthétique et une fonction sociale. Elles étaient la preuve des qualités de chasseur de leur propriétaire, de son habilité à travailler les matériaux, et témoignaient également de sa richesse, de sa position sociale… Elles étaient devenues des « bijoux », chargés d’un langage social.
Malgré l’évolution des matières et des techniques, les perles ont, au fil des ans, gardé toutes ces fonctions, qui sont encore présentes, par exemple en Afrique avec les amulettes, en Asie avec l’ambre et le jade…
Si en Occident leur pouvoir protecteur a disparu, les bijoux ont conservé leur dimension sociale, la réussite. Ils sont lien entre les personnes par l’attraction du regard qu’ils suscitent. Sortis des tiroirs, recomposés et portés par des membres de la famille ou des anonymes, les bijoux, anciens reprennent vie dès qu’ils sont affichés.