Les perles de culture.
Depuis les temps les plus anciens, l’homme a toujours réservé une place de choix à la perle dans la confection de ses bijoux. En Chine, les joyaux des empereurs des dynasties Ming et Han en étaient déjà constellés. Au fil des siècles, la demande en perles fines s’est faite de plus en plus importante. L’idée de les « cultiver » a donc germé… La production d’une perle de culture (dont les débuts remontent aux années 1900) passe tout d’abord par l’élevage des huîtres qui serviront de « berceau nourrisseur » à la future perle. Pendant environ deux ou trois ans, elles grandissent dans des fermes (la Polynésie en possède un très grand nombre), jusqu’à atteindre la taille requise (minimum 12 cm) pour recevoir la greffe. Durant tout ce temps, elles sont nettoyées régulièrement afin de les débarrasser des parasites qui pourraient les affecter. Vient ensuite la phase extrêmement délicate de la greffe, dont les Japonais sont les maîtres. Une opération très rapide (2 minutes tout au plus !) qui requiert une très grande dextérité. L’huître est tout d’abord calée, puis entrouverte de 1.5 cm à l’aide d’un dilatateur. On introduit ensuite un nucléus (petite perle de nacre fabriquée à base de coquille d’un mollusque appelé bivalve) et un greffon (morceau interne d’une huître perlière saine) dans la gonade, l’organe sexuel de l’huître. Mais le succès n’est pas pour autant assuré : prés de 50 % des nacres greffées meurent ou rejettent leur greffon et 20 % de celles qui n’acceptent la greffe produisent des perles de mauvaise qualité. Si pendant dix-huit mois, les couches successives de nacre se répartissent de façon homogène jusqu’à former une épaisseur supérieure à 1mm, une perle de culture sera née.