Les perles de rocaille.

                                             

Les « perles de rocaille » sont ces petites perles de verre de toutes les couleurs dont l’usage remonte à la plus haute Antiquité.

La taille la plus courante est de 2 mm de diamètre. Certaines sont lustrées, d’autres mates et les Silverlines ont un fini intérieur métallisé. Appelées  dès le XVI siècle perles « marguerites », on les connaît aujourd’hui sous les noms de perles au poids, de semences et de rocaille, à cause de leur aspect de petits cailloux.

Ces minuscules perles arrondies, parmi les plus petites perles courantes, sont fabriquées en série sur l’île de Murano depuis la fin du XV siècle, grâce à la technique de l’étirage. Très appréciées par les peuples d’Afrique du Sud et d’Amérique du Nord ou elles sont massivement distribuées comme cadeaux ou comme article de troc, elles se diffusent, en outre, à partir du XVII siècle, dans toute l’Europe occidentale, utilisées pour rehausser une très large gamme d’objets et de vêtements.

Peu chères à façonner, les rocailles remportent ainsi un vif succès commercial : un bénéfice de 1 000 % est enregistré à Murano au XVII siècle ! Venise ne perd son monopole de production qu’à partir de la fin du XVIII siècle. Elle est alors concurrencées par la Bohême et, dans une moindre mesure, par l’Allemagne, la France et la Hollande.

Au XX siècle, la production de semence de perles de Murano décline fortement au profit de celle de Bohême qui est aujourd’hui exportée en Europe, en Amérique de Nord, en Turquie et en Egypte. Autre grand centre de production industrielle : le Japon, qui approvisionne aujourd’hui le marché asiatique.